8M : La maternité de substitution
25 février 2022
Le 8M n'a pas de sens si la dignité des femmes n'est pas au centre des revendications.
C'est pourquoi nous accordons ces jours-ci une attention particulière à la maternité de substitution, une forme d'exploitation des femmes et d'objectivation de la personne.
Nous partageons une vidéo que nous avons réalisée il y a quelque temps et dans laquelle nous vous parlons de la gravité de l'exploitation dont les femmes sont victimes dans le cadre de la maternité de substitution et de la façon dont les mères et les bébés sont transformés en objets destinés à être achetés et vendus.
Malgré la gravité de la question, de nombreux pays ou villes dans le monde continuent d'essayer de légaliser cette pratique, au nom d'une liberté mal comprise qui, dans la plupart des cas, ne poursuit que des intérêts économiques. C'est le cas du Congrès de la ville de Mexico, où des législateurs de différents partis politiques ont récemment présenté une initiative visant à autoriser la maternité de substitution et ont même l'intention de promouvoir la ville au niveau international en tant que destination idéale pour la maternité de substitution.
A Femmes du Monde, nous réaffirmons que "la maternité de substitution est incompatible avec la dignité des femmes et des enfants concernés et constitue une violation de leurs droits fondamentaux". (Conseil de l'Europe).
Nous vous invitons également à lire et à partager le rapport "La maternité de substitution, une nouvelle forme d'exploitation des femmes et de traite des êtres humains". Dans ce rapport, vous verrez les dommages psychologiques, médicaux et sociaux causés par la maternité de substitution : les enfants sont transformés en un produit commercial dont la qualité n'est pas contrôlée ; les mères porteuses deviennent une marchandise jetable ; et dans de nombreux pays, la maternité de substitution est invariablement liée à des réseaux de prostitution.
De plus, cette pratique est en contradiction avec un certain nombre de normes internationales, notamment celles relatives à la dignité humaine, à l'adoption, à la protection des femmes et des enfants et à la traite des êtres humains.
Vous pouvez lire le rapport ici.
La maternité de substitution devrait être une pratique interdite par les instruments internationaux et considérée pour ce qu'elle est, c'est-à-dire une pratique qui viole les droits de l'homme.
Il est nécessaire que les institutions internationales compétentes imposent une interdiction universelle de la gestation pour autrui, parce qu'elle présente un risque réel d'exploitation et de traite des êtres humains, et parce qu'elle porte atteinte à la dignité humaine en transformant les femmes et les enfants en produits commerciaux.
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